mardi 28 décembre 2010

Vol retardé

À cause des forts vents qui soufflaient sur l'aéroport de 7-Iles le Boeing 737 qui devaient nous amener très tôt ce matin vers le sable chaud mexicain a été incapable de se poser après 3 tentatives.
Re-départ cette nuit.....

À tous les commandants Piché, ma sincère admiration

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lundi 27 décembre 2010

Dia de Ano Nuevo en Mexico

Il y a 2 semaines.....
-Ta fracture, mon accident pour le nouvel an
Controns le mauvais sort
Sur nos vieux corps
Faisons quelque chose de différent

-Explique. Vas-Y.
-Le Mexique. Ça te dit ?

Moi, vous savez, mes intérêts sont ailleurs
mais voilà, Marjo avait son air de Mère Supérieure.....



et un peu d'autodérision.....
Pour moi et Lind... oups Marjo, le sud cela a toujours été Québec ou Montréal. Jamais franchi la frontière. Alors je me sens comme un air de parenté avec le gros cave à Elvis Graton dont les limites territoriales de son cerveau sont quand même beaucoup plus restreintes que quelques-unes de mes randonnées en vélo au Québec.
Amusez vous.
À l'année prochaine.
Câlins

Mon année 2010 en 3 clics



dimanche 26 décembre 2010

Dimanche vélo (7)

Joyeuses Fêtes

J'aime bien, quand la température et la forme me le permettent, sortir à vélo tôt le matin de Noël ou du Jour de l'An.
Les rues de mon village m'appartiennent, le temps d'une randonnée pépère où je peux refaire le monde, laissant dans mon sillon l'image d'un "yé-dont-ben-bizarre-lui" comme on dit par chez-nous pour tout ce qui n'a pas de lien avec le ski-doo pis le 4 roues.
Vous remarquerez qu'en ce jour du 26 décembre, avec le peu de neige au sol sur la Côte-Nord, que l'original est peut-être celui qui se promène avec son ski-doo dans la boîte de son pick-up :-))) Joyeuses Fêtes

jeudi 23 décembre 2010

Et c'est parti....

Ce soir on reçoit pour souper....

mercredi 22 décembre 2010

Lhasa et Jérôme Minière

Sa voix m'émeut

Dans un magasin qui n'existe pas
J'ai acheté du silence
Des instants calmes et paisibles
Dans un magasin qui n'existe pas et ça ne coûte rien

R.I.P Lhasa de Sela 27 sept. 1972/1 janv. 2010

mardi 21 décembre 2010

Ces trop rares ménestrels qui embellissent les journées des gens ordinaires

Spontanéité ou pas je trouve rafraîchissant ce couple de vieux qui se lèvent pour danser.
En cette période de l'année, si les centres commerciaux avaient la moindre sollicitude pour leurs clients, ils engageraient des musiciens, des clowns et autres artistes de la rue au lieu de nous abrutir d'insipide musique de Noël.

dimanche 19 décembre 2010

Dimanche vélo (6)


Neige, pluie, neige, pluie, neige.... J'ai posé les pneus à clous sur mon hybride. Pas tant parce que je roule des milliers de km en hiver, à peine quelques centaines, mais je n'ai pas besoin d'attendre que la piste cyclable soit nettoyée par les services municipaux quand l'envie de rouler me prend.
Avec ça, la sonnette de guidon est inutile. Crouche, crouche, crouche...

samedi 18 décembre 2010

"Ben voyons donc! Ça a pas d'bon sens..."

*Oreilles fragiles et matantes passez droit. ;-)
Galaxie 500/Tracteur

jeudi 16 décembre 2010

Du temps que j'travaillais su'a track....

Passer les Fêtes dans un camp le long de la voie ferrée n'avait rien d'un conte de fée. Surtout les soirs du réveillon de Noël ou du Jour de l'an.

Certains gars avaient assez d'ancienneté pour se "schéduler" des vacances pendant cette période. Y avait ceux qui n'en avaient pas assez et qui "tombaient malades" et pis y avaient nous.

J'en ai passé quelques-uns, des Noël et des Jour de l'An sur la track. Des "dulls" que j'ai vite oublié et des moins "dulls" comme la fois où Garnotte, notre contremaître, nous avait dit après le souper du 24 décembre: "Ou vous brailler comme des veaux dans vos chambres ou on s'en va changer d'la rail dans le tunnel du 89."

Y a eu aussi ces autres fois où nous avions passé la nuit à jouer au poker. Et puis cette nuit du 31 décembre passée dans la charrue à déneiger 200 milles de voie ferrée. Nuit porteuse de certitude. Celle de savoir que ce serait la dernière passée loin des miens lors de ces temps de célébration.


Y avait quand même de la beauté sur la track, particulièrement l'hiver: la luminosité au lendemain de tempête de neige. Court vidéo d'un "gars de train".( Attention, baissez le volume. Grinchage agaçant)

mardi 14 décembre 2010

Gaston Miron

De l'importance de garder en mémoire les mots de nos poètes. Éric McComber a parti le bal....

La parole de Miron sur la voix de Francis Halin accompagné de Marc Houde au piano.
Sainte bénite de sainte bénite de batèche


SÉQUENCES

Parmi les hommes dépareillés de ces temps
je marche à grands coups de tête à fusée chercheuse
avec de pleins moulins de bras sémaphore
du vide de tambour dans les jambes
et le corps emmanché d'un mal de démanche
reçois-moi orphelin bel amour de quelqu'un
monde miroir de l'inconnu qui m'habite
je traverse des jours de miettes de pain
la nuit couleur de vin dans les caves
je traverse le cercle de l'ennui perroquet
dans la ville il fait les yeux des chiens malades

La batèche ma mère c'est notre vie de vie de vie
batèche au cœur fier à tout rompre
batèche à la main inusable
batèche à la tête de braconnage dans nos montagnes
batèche de mon grand-père dans le noir analphabète
batèche de mon père rongé de veilles
batèche de moi dans mes yeux d'enfant

Les bulles du délire les couleurs débraillées
le mutisme des bêtes dans les nœuds du bois
du chiendent d'histoire depuis deux siècles
et me voici
sortant des craques des fendes des soupiraux
ma face de suaire quitte ses traits inertes
je me dresse dans l'appel d'une mémoire osseuse
j'ai mal à la mémoire car je n'ai pas de mémoire
dans la pâleur de vivre et la moire des neiges
je radote à l'envers je chambranle dans les portes
je fais peur avec ma voix les moignons de ma voix

Damned Canuck de damned Canuck de pea soup
sainte bénite de sainte bénite de batèche
sainte bénite de vie maganée de batèche
belle grégousse de vieille réguine de batèche

Suis-je ici
ou ailleurs ou autrefois dans mon village
je marche sur des étendues de pays voilés
m'écrit Olivier Marchand
alors que moi d'une brunante à l'autre
je farouche de bord en bord
je barouette et fardoche et barouche
je vais plus loin que loin que mon haleine
soudain j'apparais dans une rue au nom d'apôtre
je ne veux pas me laisser enfermer
dans les gagnages du poème, piégé fou raide

mais que le poème soit le chemin des hommes

et du peu qu'il nous reste d'être fiers
laissez-moi donner la main à l'homme de peine
et amironner

Les lointains soleils carillonneurs du Haut-Abitibi
s'éloignent emmêles d'érosions
avec un ciel de ouananiche et de fin d'automne
ô loups des forêts de Grand-Remous
votre ronde pareille à ma folie
parmi les tendres bouleaux que la lune dénonce
dans la nuit semée de montagnes en éclats
de sol tracté d'éloignement
j'erre sous la pluie soudaine et qui voyage
la vie tiraillée qui grince dans les girouettes
homme croa-croa
toujours à renaître de ses clameurs découragées
sur cette maigre terre qui s'espace
les familles se désâment
et dans la douleur de nos dépossessions
temps bêcheur temps tellurique
j'en appelle aux arquebuses de l'aube
de toute ma force en bois debout

Cré bataclan des misères batèche
cré maudit raque de destine batèche
raque des amanchures des parlures et des sacrures
moi le raqué de partout batèche
nous les raqués de l'histoire batèche

Vous pouvez me bâillonner, m'enfermer
je crache sur votre argent en chien de fusil
sur vos polices et vos lois d'exception
je vous réponds non
je vous réponds, je recommence
je vous garroche mes volées de copeaux de haine
de désirs homicides
je vous magane, je vous use, je vous rends fous
je vous fais honte
vous ne m'aurez pas vous devrez m'abattre
avec ma tête de tocson, de nœud de bois, de souche
ma tête de semailles nouvelles
j'ai endurance, j'ai couenne et peu de barbiche
mon grand sexe claque
je me désinvestis de vous, je vous échappe
les sommeils bougent, ma poitrine résonne

j'ai retrouvé l'avenir

dimanche 12 décembre 2010

Dimanche vélo (5)

Petit film d'animation sur le vélo et la musique. À trop se laisser entraîner par le rythme....

samedi 11 décembre 2010

2 entrées pour le 250k sat. hebdo de ce soir

Ils s'appellent lebloffeur, deuxdepique, paymyuniversity. Il y en a même un qui s'appelle gobelet (comme dans gablais).
Par 2 fois je me suis assis à leurs tables cette semaine. C'était pas facile. 30 entrées pour plus de 400 combattants. Bataille féroce au royaume du hasard. Mis ma vie plusieurs fois en danger pendant les 3 heures que durait l'affrontement. Toujours à l'écoute de mon intuition, d'un minimum de technique et de chance j'ai passé au travers pour monter d'un étage dans la pyramide imaginaire de Loto-Québec. C'est quand même pas peu.
Ce soir 150 survivront sur 2500 invités. Me fais pas trop d'illusion. Je rencontre la crème des chanceux, bullshiteux et autres tricheurs du poker.

jeudi 9 décembre 2010

Wiki Leaks* pour moi c'est comme un gros suppôt zytoire...

...média-tic
enfoncé dans l'cul de l'opinion pubique
qui l'intoxe hic
pour lui faire crêrrre qu'il est fini le temps des pique-nique
Ouatche aoutte le roux l'eau con prêt soeur des lits berrent thé a cour

*on est pas loin des mots terroristes

mardi 7 décembre 2010

Du temps que j'travaillais su'a track....

Du temps que j'travaillais su'a track j'ai côtoyé toute sorte de monde: des bons gars, des osties d'lâches, des fait-ben, des licheux d'boss, des mémères, des gars fiab; mais des fifs, jamais! Du moins pas au début.

Difficile de pas aborder le sujet. On travaillait 10 jours d'affilée su'a track et, dans les premières années, on couchait 2 gars par chambre. Dépendamment des équipes on travaillait ensemble, on mangeait ensemble, on jouait au pool ou au ping-pong ensemble, on regardait les games de hockey ensemble, on partageait les mêmes douches les mêmes toilettes. Pas de véritable intimité.

Comme la majorité des travailleurs venait de mon village ou de la région j'avais pas à m'inquiéter: "les fifs ça vient d'en déhors" qu'on disait. Ça fait que quand un nouveau arrivait pis qu'y disait v'nir de Montréal ou d'la côte sud ben on y demandait toujours si y'était marié ou si y'avait une blonde. Anyway les étrangers étaient toujours suspects les premiers temps.

Pis un beau jour, j'me suis ramassé dans un camp où l'un des cuisiniers de la Crawley s'affichait ouvertement comme un homosexuel. Le matin il nous accueillait par des "Pis mon beau, c'est quoi que j'te sers à matin". Moi ça'm faisait rire pis ça'm mettait de bonne humeur mais y avait des gars qui aimaient pas ça pis qui chiâlait à la direction de la compagnie pour le faire clairer. J'ai pas voulu embarquer: c'était un ostie d'bon cook par rapport aux autres bouilleux qui nous faisaient à manger. Tant qu'à moé y avait beau coucher avec qui y voulait. Mais bon, c'est vrai qu'au début qu'être homo c'était mal vu pis qu'le gars risquait de trouver le temps long longtemps.

Peu à peu, des travailleurs se mirent à afficher ouvertement leur homosexualité. Parmi eux, plusieurs avec qui je m'entendais bien. Les temps changeaient. Moi aussi. J'allais être père. J'avais pu envie de c'te vie-là. J'avais envie d'être à la maison à tous les soirs.

Moi et J-M jouant aux tapettes dans le canyon

dimanche 5 décembre 2010

Dimanche vélo (4)


Je viens de terminer la lecture de "Rouler au coeur du monde". Il s'agit du récit de voyage en vélo autour du monde de René Ouellet. Pas le "pas fin" dans l'émission Virginie mais d'un Matanais qui décide, à 50 ans, de lever le fly pour un voyage qui se veut intérieur mais dans la rencontre des autres, ces autres qui vivent dans les 60 pays visités et dans lesquels il retrouve de la solidarité et de la bonté à son égard et qui n'ont rien à voir avec l'image de barbares et de grands méchants loups souvent véhiculée par les médias.

Durant ces 5 ans à pédaler autour du monde, René Ouellet a posé pied à terre pour des périodes plus ou moins longues soit pour travailler (et oui faut des sous pour voyager si longtemps), soit par maladie, soit simplement se reposer.
Accessoirement il se faisait un devoir de fouler les points géographiques extrêmes de chacun des continents visités: Ushuaia, Cap Nord, Slope Point etc...

Être seul dans la vie, je crois sincèrement que c'est le genre de voyage que je serais capable de réaliser.

En attendant j'vais me contenter de planifier une sortie vélocipédique de quelques mois l'été prochain (en espérant ne pas me casser une jambe entre-temps).